Antarielle Tête dans le Ciel [Accepté]

Air enivrant
Sous la couette étoilée
Apposée sur cet arbre si grand
La personne que j'étais.

Et me voilà encore à fanfaronner, à la vue des astres, je dirais qu'il est bientôt l'aube, et pourtant, je ne suis toujours pas à mon quota de plantes. Si j'étais sortie des murs d'Astrub, c'était à la base afin de ramener des plantes médicinales que je pourrais mélanger afin de créer des potions et renflouer mes poches qui sont malheureusement vides en cette période d'Hiver. Voilà bien cinq bonnes heures que je tourne dans cette forêt et pas moyen de me mettre à l’œuvre, il faut toujours que je sois distraite par quelque chose. Cela fait pourtant bien longtemps que j'ai fait mes premières armes et que j'ai quitté l'ile divine afin de me rendre sur cette terre dite de richesses. Et résultat, je me retrouve au beau milieu d'une forêt entourée de bêtes féroces qui si je n'étais pas si feignante, ne serait déjà plus de ce monde. Je ne suis vraiment pas très concentrée et ce n'est vraiment pas le bon moment pour. Alors que le village est prêt à payer le prix fort pour quelques potions, moi, je préfère chanter à l'ombre de grands frênes. Je vérifie une dernière fois mon sac, quelques trèfles à cinq feuilles, un peu de nourriture et le vide intersidéral qui grandit entre deux moutons de poussière. C'est décidé, je rentre et vais faire un tour à la Taverne.

Malgré l'heure, il semblerait que jamais les disciples de Crâ ne se fatiguent, toujours en groupe de 8 à courir et arpenter les vaux en quête de monstres. Il faudrait qu'on m'explique quelle bête les a piquée ceux là ... Surement la même qui a piqué les disciples d'Enutrof il n'y a pas si longtemps de cela, selon moi. Après tout, les jours passent et se ressemblent, je ne sais même plus quel jour nous sommes. Xelor m'en pardonne de n'avoir aucune notion du temps qui passe. Tiens, toujours autant d'action à cette entrée, encore ces fichus larbins de Néophytes qui se mettent le poing à la figure pour savoir quelle cité est la plus grande et belle. Que de questions si futiles pour ce monde et qui ne le fera avancer en rien si ce n'est l'incompréhension et la future anarchie que je sens approcher à grands pas. En fait, je dis ça, mais peut être est-ce par mon cercle de puissance de seulement 26 alors que je suis née depuis si longtemps. En même temps, j'ai une excuse, la taxe afin de sortir de la zone populaire m'a toujours parue trop élevé pour ce que c'était vraiment. Et je ne compte pas la payer de mon vivant.

Il me semble apercevoir la lumière de la Taverne au loin, l'air est légèrement alcoolisé et il semblerait qu'il y ait encore de la conversation chez les joyeux lurons. Étonnant qu'il n'y ait pas plus de disciples Pandawa dans le coin. Surement en train de mâcher du bambou dans des marécages puants et grouillants d'insectes. L'histoire de mon arrière grande tante m'a vraiment marqué en fait. Lors d'un de ses nombreux voyages à travers le monde, elle s'est retrouvée sur l'ile de Pandala pour y découvrir les spécialités en matière d'alcool. Il semblerait qu'après avoir passé une soirée avec un aborigène qui lui a montré quelques coutumes locales ainsi que la solidité des bambous qui d'après elle sont vraiment impressionnants, elle se soit fait volé dans une clairière par des bandits complétement saouls. J'ai toujours trouvé ses récits merveilleux et bon enfant à la fois. Sur ce, santé, ma bière ne va pas se boire d'elle même !